Une sorte de nouvelle inspirée par un rêve que je faisais souvent il y a quelque temps.
Bonne lecture !
Je ne sais pas
pourquoi, mais je dois courir. Je suis chez moi, je fuis je ne sais quoi. Je
n’ai pas vraiment peur, mais je sais qu’il ne faut pas rester là, sinon… Je
dévale l’escalier, me retourne. Personne, mais je sens une présence. Si on
m’attrape, je suis finie. J’essaie d’ouvrir la porte. Fermée. J’aperçois la
clé, elle est suspendue au mur à ma droite. Je la saisis, la fait tomber. Je
tremble. Pourquoi est-ce que je tremble ? C’est comme si j’avais peur,
pourtant mon cœur est vide de sentiment. Je me baisse rapidement pour récupérer
la clé, mais il est déjà trop tard : ça
m’a rattrapée. Je sens une main sur mon
épaule. Il fait noir tout d’un coup. Et soudain, je me retrouve à mon point de
départ, à l’étage. Comme si ça
voulait jouer avec moi.
Je repars, l’autre à mes trousses, je reviens
devant la porte, mais cette fois je suis prête, et je parviens à ouvrir la
porte. C’est bizarre, d’habitude on entend les oiseaux quand on sort, mais
aujourd’hui le silence est total. C’est désagréable, j’ai l’impression d’avoir
du coton dans les oreilles.
Je franchis le seuil,
puis regarde en arrière. Je vois quelquechose cette fois, une silhouette sombre
et floue. Je me fige, elle aussi. Nous nous jaugeons du regard. J’essaie de
distinguer ses traits, en vain.
Une seconde, une
heure, je ne sais plus. Le temps se fige lui aussi. Soudain, elle frémit, je
fais un pas en arrière, plus par réflexe que par peur. Je suis anesthésiée,
spectatrice de moi-même. Elle bondit, je pivote et m’enfuit. Je cours sur le
carrelage de la terrasse, mais encore une fois je n’entends rien, même pas le
bruit de mes pas. J’atteins des graviers, toujours aucun son. Une foulée, deux
foulées. J’entends enfin quelquechose. Un crissement derrière moi, proche, trop
proche. J’accélère, mais au fond de moi je suis indifférente à tout ça. Ce n’est
qu’un jeu, alors quelle importance ? Je sens des bras autour de moi. C’est
reparti pour un tour.
La scène se reproduit,
presque à l’identique, mais je fuis un peu plus loin à chaque fois.
Encore ? Mais pourquoi ? Laisse-moi tranquille, tu as gagné, c’est
bon.
Je finis par atteindre
la route. Je ne sens plus sa
présence, ni la peur, ni la fatigue. J’ai l’impression qu’un brouillard
m’entoure. Je me retourne. Ça va bien s’arrêter un jour ! Je vois ma mère.
Puis mes cousines, les unes après les autres, qui prennent ensuite les traits
d’un jeune homme inconnu. Je marche vers eux. Qu’importe qui, ce ne sont pas
mes ennemis. Au moment précis où j’atteins mon but, la silhouette prend leur
place. Je me fige, cette fois j’ai peur. C’en est trop. Elle referme ses bras sur moi, tout tourne. Je suis morte. Je suis
morte, et pourtant j’ai encore des sensations. C’est vraiment…. Etrange.
J’entends de la musique. Ils passent de la pop au paradis ? Je suis
allongée, roulée en boule dans mon lit. C’est mon réveil que j’entends. Fichu
cauchemar…..
Ah ah ton fameux cauchemar ! C'est très fort quand même ! Tu ne te réveilles pas directe quand tu te fais rattraper c'est étrange... T'as choisi le bon titre je pense ;) En tout cas tu décris bien tes sensations et j'aime bien comment tu amènes l'histoire et surtout j'adore ta chute ! ;)
RépondreSupprimerJe la trouve un peu convenue cette chute, mais bon, je dis toujours la vérité ;) *sincère power*
Supprimerça fait longtemps que je n'ai pas noté mes rêves d'ailleurs, il faudrait que je m'y remettes ^^ Tu sais ce que ça peut donner :p