mardi 27 août 2013

L'ange gardien

Bonjour tout le monde !
Cette semaine, un texte qui m'a été inspiré par un voyage à Londres :


Une fille dans les rues de Londres. Ses cheveux flottent dans le vent. Elle court. Ou plutôt, elle vole, et on dirait qu’il y a de la lumière autour d’elle. Comme une aura. Pourtant, personne ne semble la voir. Elle passe comme un fantôme. Ou comme un ange. Seule une petite fille la regarde. Elle lui ressemble. Tandis qu’elle la fixe, ses pieds décollent légèrement du sol. Soudain, ses parents appellent la gamine, et la magie se brise. A regret elle revient vers eux, jette un dernier coup d’œil derrière elle. L’autre semble avoir disparu. Ses parents l’entraînent vers la tour de Londres.

La fillette se tient devant la tour Beauchamp, où tant de gens furent emprisonnés. Elle ne le sait pas, mais elle sent quelquechose qui lui fait peur. Poussée par la foule des touristes, elle finit par entrer, et observe les gravures sur les murs faites par les prisonniers. Elle entend un crissement, comme celui du métal contre la pierre. Des pleurs et des murmures se font entendre. Elle est seule pourtant, les touristes sont partis.

Au fond de la pièce, dans l’ombre, la fille qui ressemble à un ange la regarde sortir de la tour et se diriger vers le mémorial dédié à ceux et celles qui furent exécutés en ces lieux. Elle sourit, puis s’efface.

Près de mémorial, la fillette observe un des corbeaux de la Tour. Ici aussi elle a peur. Et soudain, elle voit un homme encagoulé levant une hache au-dessus d’une femme agenouillée. Avant qu’elle n’ait le temps de crier, ils disparaissent.

L’ange, perché en haut de la tour Blanche, le donjon central, observe la gamine avec intérêt. Elle aussi semble avoir vu cette scène d’un autre temps.

La gamine a grandi. Elle semble presque habituée à être la seule à percevoir certaines choses. Elle observe une gondole sur un canal vénitien et écoute la voix suave du gondolier. C’est comme un spectacle rien que pour elle. Elle voit des scènes de plus en plus longues, et, une fois, a entendu toute une conversation entre deux courtisans au château de Versailles.

Durant toutes ces années, la fille-fantôme était toujours là comme pour la surveiller, à voir sans être vue depuis ce fameux jour à Londres, où elle courait pour sauver sa vie. Ce jour-là, ou plutôt ce soir, à Venise, elle se tient derrière celle qu’elle observe comme un ange gardien depuis son enfance. Elle-même n’a pas changé. Fidèle au poste et égale à elle-même.

«  Regarde-moi… Tu te souviens ? »
 
La scène dans la tour de Londres provient d'un truc qui m'est vraiment arrivé : j'étais dans l'une des petites tours (la tour Beauchamp justement), et j'ai fait remarqué à ma mère les bruits d'ambiance, sauf qu'elle ne les avait pas entendus ^^. Et je me suis demandé ce qui pourrait se passer si j'avais vraiment été la seule à les percevoir.
Comme d'habitude, n'hésitez pas à critiquer et laisser des commentaires. J'espère que ce texte vous plaira, et peut-être qu'un jour je le continuerai.....
Bonne journée !
Plume d'ange

mercredi 21 août 2013

Petite fille....

Bonjour tout le monde !
Voici un nouveau texte différent des 2 précédents, puisqu'il est sous forme de dialogue.


-          Petite fille à quoi tu rêves ? Un siècle étrange se réveille.

-          Oui mon siècle est bien étrange, et je rêve d’un monde plus beau. Et surtout je rêve de savoir où l’on va. Où je vais. Où ce monde étrange va.

-          Et…. Où vas-tu ?

-          Je préfère parler de mon siècle étrange plutôt que de moi.

-          Serais-tu encore plus étrange que ton siècle ?

-          Peut-être….

-          Alors…. Où va ce monde ? Où va notre siècle ?

-          Je ne sais pas. Mais je peux l’imaginer. Et il y a  de quoi avoir peur.

-          Tu as peur ?

-          Oui…. Regardez où nous en sommes. Soit il se passe quelquechose qui change  tout, soit nous courrons à la catastrophe. Aux catastrophes.

-          Tu es jeune encore, mais tu as l’air d’avoir mille ans, petite fille. Tu es bien pessimiste !

-          Non : réaliste ! Pour moi, le futur sera apocalyptique. Sauf s’il y a un énorme changement, comme je l’ai dit.

-          Quel genre de changement ?

-          Dans la tête des gens. En fait, ce siècle est étrange à cause de nous.

-          Tu crois ?

-          Non. Je suis sûre. Je suis peut-être étrange, mais vous l’êtes aussi. Comme tout le monde.

-          Pourquoi dis-tu cela ? C’est vrai pour toi et moi, mais les autres ?

-          Je ne vais pas me lancer dans une critique de ces « autres », mais je vais vous poser une question : qu’est-ce que communiquer ?

-          Ta question est simple : c’est ce que nous faisons en ce moment même.

-          Je suis d’accord avec vous. Mais alors, est-ce les autres communiquent ? Non, plus vraiment. L’espèce humaine a perdu cela. Elle a perdu aussi le sens des réalités. Elle veut tout, tout de suite, pour s’en débarrasser aussitôt. Que ce soit quelquechose de matériel, ou pire, l’amitié ou l’amour.

-          Tu es dure envers les tiens, petite fille.

-          Les miens ? J’ai parfois honte d’être humaine. La futilité, l’instantané, il n’y a plus que ça de vrai. C’est pour ça que j’ai peur de l’avenir, parce que je vois que c’est de pire en pire, et que je ne vois pas ce « changement » dont nous parlions tout-à-l’heure. Je ne suis pas dure, je suis lucide, dans un monde où tout le monde se voile la face. Mais au fond, ils sont tous un peu comme moi. Ils ont peur. C’est pour ça qu’ils se cachent et qu’ils ne veulent pas voir la réalité en face.

-          Donc pour toi, c’est la peur qui nous gouverne ?

-          Pour sûr. C’est pour ça que je ne peux pas renier mon humanité. Parce que moi aussi je l’éprouve, cette peur.

-          Tu n’es pas si folle qu’ils le disent. Tu ne dis que la vérité, en fait.

-          Ce sont eux les fous.

-          Je comprends tout à fait ton point de vue. Petite fille…..

-          Oui ?

-          Adieu.

-          Nous nous reverrons.

Adieu……
 

Ce texte m'a été inspiré par un vers de la chanson "Petite fille" de Goldman, que j'écoutais en boucle.
Comme d'habitude, n'hésitez pas à critiquer, mes textes ne sont pas parfaits et si vous avez des remarques à me faire, je les accueille avec plaisir.
Bonne journée !
Plume d'ange

mardi 13 août 2013

L'art de dessiner

Oyez, oyez, gentes dames et preux chevaliers, damoiselles et damoiseaux !
Ecoutez le message  que j'ai à vous transmettre. Vous êtes entrés dans mon monde, mais il en existe bien d'autres.
Il y a également bien des moyens d'emmener quelqu'un dans son monde. J'ai choisi d'écrire, et je connais quelqu'un qui a choisi le dessin. J'aimerais vous la faire découvrir :
http://emy-myworld.blogspot.fr/
Vous pouvez retrouver ce lien ainsi que d'autres à droite.
C'est elle qui m'a fait ma bannière entre autres. (Encore merci ! ;) )
J'espère que cela vous plaira.
Bonne journée, ou plutôt bonne soirée.
Plume d'ange

Défi : L'étrangère

Bonjour à tous !
Je voulais vous présenter un autre défi qu'on m'a lancé :
Une fille de ma classe, voyant que je n'avais pas d'inspiration, me dit qu'elle va me proposer un défi pour me débloquer. J'accepte, et elle s'est tournée vers une autre amie, lui disant de dire un nombre au hasard. Elle a répondu "200". On a donc ouvert le livre de français à la page 200, et on est tombé sur un extrait de L'étranger de Camus. Elle m'a alors dit : "voilà, tu vas écrire un texte sur un étranger, ou une étrangère, comme tu préfères". Voici le résultat :


Je suis l’Etrangère. Du moins, c’est ainsi qu’ils  m’appellent. Je n’ai pas vraiment de nom, ou alors j’ai tous les noms du monde. On m’appelle l’Etrangère, ou la fille de nulle part, ou celle qui vient de loin. Je n’ai pas de famille. Je n’ai pas besoin d’amis. Je suis libre, libre comme l’air.  Ils disent que je suis une fille sauvage, et que j’ai le vent pour père et une fée pour mère. Et aujourd’hui, je veux les rejoindre. Les gens disent qu’ils vivent dans l’air. Pour être vraiment avec eux, je dois m’envoler. C’est pour ça que je cours vers la falaise. Pour sauter, prendre mon essor et filer jusqu’au ciel. Je sens le vide sous mes pieds, je flotte. Le temps s’est arrêté. Rien que pour moi.


Je sais, c'est très court, mais je manquais beaucoup d'inspiration à cette époque-là. N'hésitez pas à dire ce que ne va pas dedans,, et à commenter, tout simplement. ;)
Bonne journée !
Plume d'ange

mercredi 7 août 2013

Défi : qu'est-ce qui pourrait pousser quelqu'un à vouloir perdre à un jeu de hasard ?

Bonjour à tous et à toutes,
il y a déjà quelque temps on  m'a lancé un défi. Vous connaissez tous les exercices de probabilités en maths, où vous avez par exemple le nombre de secteurs gagnants et perdants d'une roue de casino, et où on vous demande de calculer la probabilité de gagner en lançant une fois la roue ?  Comme tout le monde j'y ai eu droit, et quelqu'un dans ma classe a lancé : "Mais de toute façon personne ne veut perdre à ce genre de jeu !!!" Cette même personne m'a suggéré d'écrire une nouvelle sur ce thème-là. Et donc, là voici !


« Les jeux sont faits, rien ne va plus ! »

La roue se mit à tourner. Il voulait perdre. Il devait perdre. Il ne savait pas pourquoi. Il avait oublié. L’angoisse qui lui tordait le ventre lui avait fait tout oublier, jusqu’à qui il était et ce qu’il faisait là. Il regarda le croupier, ne put distinguer ses traits. Il entendait le bruit de la roue avec une acuité saisissante, d’autant que la voix du croupier lui semblait venir de très loin. Le casino se mit à tourner autour de lui. Tous les autres joueurs le fixaient, muets et indistincts, à l’image du croupier. Les miroirs sur chaque mur le reflétaient à l’infini. Hypnotisé, il s’en approcha. Il ne vit rien d’autre que sa propre image. Et soudain, ce fut lui-même enfant qui apparut, puis qui vieillit, jusqu’à prendre l’apparence d’un vieillard, puis le reflet devint de plus en plus flou jusqu’à disparaître. En un flash, tout lui revint. La roue s’arrêta. Il avait perdu. Ou gagné, selon son point de vue. Il s’éveilla. Chaque nuit c’était la même rengaine. S’il perdait, le cauchemar s’arrêtait. S’il gagnait, il continuait. A l’infini. L’esprit tordu de l’ancien accro au casino qu’il était avait en effet créé un jeu dont le seul gain était le droit de rejouer. Ad vitam aeternam.

C'est assez court, mais c'était la première fois que j'écrivais une nouvelle. J'espère avoir réussi à recréer l'ambiance un peu stressante que j'avais en tête.
N'hésitez pas à laisser des commentaires et à critiquer !
Bonne journée !
Plume d'ange