mercredi 11 décembre 2013

Contrebandier de l'amitié

Bonsoir tout le monde !
Me revoilà avec un nouveau texte (pas si nouveau que ça d'ailleurs, ça fait déjà un bout de temps qu'il est écrit ^^)
Donc, le texte, j'explique après d'où il vient :


-          Halte-là ! Qui vient par ici ?

-          Je suis le contrebandier…

-          Es-tu stupide ? Ou inconscient ? Tu sais ce qui attend les gens comme toi.

-          Non, non, tu ne comprends pas. Je suis le contrebandier de l’amitié.

-          Et que fais-tu exactement ?

-          Quelquechose d’indispensable, quelquechose qui se perd pourtant. Je parcours le monde, je saute les barrières, passe les frontières…

-          Viens-en au fait.

-          J’apporte quelquechose de précieux aux gens : l’amitié. Je fais en sorte qu’ils prennent le temps de découvrir qui est vraiment leur voisin d’à côté, les gens qu’ils croisent mais qu’ils ignorent.

-          Pourquoi te caches-tu alors ? Pourquoi cherchais-tu à passer la frontière en cachette ?

-          Parce que celle-ci ne se franchit que dans un sens généralement, et je voulais quand même pouvoir revenir. Sais-tu au moins ce que tu gardes ?

-          Je ne sais pas, et je m’en moque. Continue : je n’ai pas d’amis et je m’en porte  très bien. Pourquoi dis-tu que c’est précieux et indispensable ?

-          L’amitié, comme l’amour d’ailleurs, se construit lentement. Elle peut voler d’un coup en éclats si l’un trahit l’autre. Mais, en l’absence de trahison, elle est pratiquement indestructible. Eternelle. Immortelle. Un peu comme une forteresse : imprenable sans aide intérieure. Ça ne te plairait pas de pouvoir compter sur quelqu’un, de savoir que tu peux lui faire confiance ?

-         

-          Je dois aller chercher quelqu’un de l’autre côté. Promets-tu de nous laisser passer quand nous reviendrons ?

-          Je te laisse traverser.

Le contrebandier franchit la frontière, et disparaît dans le brouillard.

-          Pauvre de lui…. Il n’a pas le droit de revenir.

Et déjà l’autre revient, avec une silhouette indistincte à ses côtés.

-          L’amitié ne meurt jamais. Est-ce que ces deux-là pourraient se parler, rien qu’une fois ?

Il désigne la silhouette à côté de lui, et une autre de l’autre côté.

-          C’est interdit. Cette frontière, on ne la passe qu’une fois, et dans un sens seulement, comme tu l’as dit tout-à-l’heure. Qu’ils retournent chacun de son côté ! Quant à toi…. Tu as de la chance d’être immatériel, sinon tu serais resté de l’autre côté !

-          Tu savais…. Tu savais ce que tu gardais !

-          Evidemment. Je voulais voir jusqu’où tu oserais  aller. L’amitié, l’amour, plus forts que la Mort…. Tu t’es trompé, contrebandier, c’est moi la plus forte !
 
Je me suis souvenue d'une comptine que j'avais apprise en primaire :
        Contrebandier/ De l’amitié/ Sautons les barrières/ Passons les frontières/Tous différents/ Et tous pareils/Nous sommes les enfants/ Des portes du soleil
 
Je ne sais pas pourquoi, mais le concept de contrebandier de l'amitié m'a inspiré ^^ Même si au final il n'y a plus vraiment de rapport entre le texte et la comptine.
N'hésitez pas à critiquer !
Bonne soirée à tous
Plume d'ange
 

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